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Radicalement pour la Creuse
9 juin 2017

Les cérémonies commémoratives sont un devoir

Jean Coulaud et les enfantsElles ont pour objectif de dire toujours et encore notre reconnaissance à tous ceux qui luttent pour notre nation, pour nos libertés, pour notre sécurité et de s'associer à la peine des familles qui ont perdu un des leurs au combat ou en opération extérieur.

C'est dans cet exercice de mémoire que nous devons associer les jeunes générations pour qu'elles portent désormais le flambeau comme c'était le cas cet après-midi lors d'une manifestation organisée par le Souvenir Français et comme je le faisais moi-même alors maire de Couze et Saint-Front où les enfants, en accord avec les anciens combattants, lisaient un texte qu'ils avaient préalablement étudié avec leurs enseignants à l'école. C'était ensuite la remise de gerbe en ma compagnie et nous entamions ensuite ensemble "La Marseillaise".

Aujourd'hui, c'était la remise de la médaille militaire à un ancien combattant d'Indochine, M. Jean Couleaud à qui était également remis par Frédéric Gontier, président du Souvenir Français - Bergerac un tableau présentant l'ensemble des médailles qui lui ont été conférées au cours de son engagement militaire.

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 (Photographies : Daniel Blaise)

Demain, à l'invitation de Monsieur Daniel Garrigue, maire et sous la présidence de Madame la Sous-préfète de Bergerac, en présence de Madame la Directrice de l'ONAC-VG, je participerai aussi à la commémoration du 75ème anniversaire de la création de l'escadron Normandie-Niemen où M. le Colonel Michel Hadj, directeur national du Souvenir Français accueillera mon mari dans l'association qu'il dirige.

Je regrette de ne pas avoir pu être invitée à participer à ce type de commémorations en Creuse car j'y aurais été présente avec le plus grand respect.

Ce préalable me permet ainsi de répondre au questionnaire que m'a adressé, comme à tous les autres candidats aux élections législatives dans notre circonscription, le président de l'Union Nationale des Combattants de la Creuse qui "promeut, depuis bientôt un siècle, les valeurs fondamentales de notre République et défend les droits à réparation et à reconnaissance de ceux qui ont pris les armes au nom de la France."

Certaines questions nécessitant une connaissance technique que je n'ai pas à ce jour mais sur lesquelles je ne manquerai pas de me pencher avec le plus grand sérieux si je suis élue, je répond à ce questionnaire plutôt de manière générale mais de manière suffisamment précise pour que mon intérêt pour la cause des anciens combattants et de leurs veufs ou veuves.

La qualité de combattant

carte-combattant

Il va de soi que tous ceux qui ont protégé ou protègent aujourd'hui la population, les armes de guerre à la main, en France ou en opérations extérieures, sont des combattants à part entière et en méritent le titre.

Pour autant, si ce titre vaut pension, le législateur doit être attentif à l'évolution des formes de combat et particulièrement à celui que nous menons actuellement contre l'Etat Islamique.

Certes, les militaires de l'opération Sentinelle sont des combattants au sens où ils nous protègent l'arme à la main mais tous ne sont pas ou ne seront pas confrontés concrètement à l'ennemi et on ne peut que s'en féliciter.

Le législateur devrait alors préciser que seuls les combattants ayant été réellement confrontés à l'ennemi puissent bénéficier des avantages financiers liés à la carte de combattant.

La qualité de veuf/veuve ou orphelin(e) de guerre

Un soldat mort au combat ou en opération laisse parfois un veuf ou une veuve et/ou des enfants qui parfois se retrouvent dans des situations devenues précaires par le fait du décès du combattant.

Il est équitable que tous bénéficient des mêmes droits, y compris les veufs/veuves et orphelin(e)s de combattants morts non pas au combat mais en captivité, quelle que soit l'origine du conflit à la condition que ce conflit ait été engagé ou subi par l'Etat français.

La question financière reste cependant une responsabilité à part entière qu'il convient de traiter à la fois avec humanité mais également avec le sens des deniers de l'Etat.

La guerre d'Algérie

guerre d'Algérie

Le "cessez-le-feu" qui a été promulgué le 19 mars 1962 n'a pas marqué la fin de la guerre d'Algérie et sa commémoration a généré des conflits auxquels, je ne veux pas, pour ma part participer.

Les combattants ou leurs familles qui commémorent la guerre d'Algérie le 19 mars ou le 5 décembre sont tous des combattants et victimes de guerre. Ainsi quelles que soient leurs affinités, ils méritent tous notre respect.

C'est la raison pour laquelle, si je suis élue, je ne solliciterai ni l'abrogation de l'une, ni l'abrogation de l'autre au profit soit de l'autre ou de l'une, soit d'une tierce date.

Maire, j'organisais et présidais 2 cérémonies à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc le 19 mars et le 5 décembre.

J'ai été sollicitée pour créer une rue du 19 mars et je l'ai fait.

La plaque porte le nom de : 'Rue du 19 mars 1962, date du "cessez le feu" en Algérie'.

L'inauguration s'est faite en présence de nombreuses personnalités et mon discours n'a pas manqué de rappeler que le 19 mars était fêté de l'autre côté de la Méditerranée comme "fête de la victoire". Cette coïncidence de dates doit permettre de comprendre que certains puissent être chagrinés de commémorer une date considérée comme victoire par l'ennemi d'alors.

Alors, n'ajoutons pas une nouvelle guerre à celles qui existent malheureusement déjà :

  • non, par respect pour tous ceux, civils et militaires qui sont morts ou ont été profondément meurtris à l'occasion de la guerre d'Algérie, je ne soutiendrai pas l'abrogation de la loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc bien que je partage votre avis qu'il s'agit là d'une loi mémorielle de circonstance n'ayant aucun fondement historique sinon un cessez-le-feu non observé ;
  • non, je n'accroîtrai pas le traumatisme encore à vif sur une grande partie de notre population.
  • oui, je respecterai le choix des uns pour le 19 mars et des autres pour le 5 décembre par respect pour tous les combattants et victimes de la Guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc
  • et oui, bien sûr, je suis prêt à promouvoir toute action de mémoire partagée où chacun assume ses zones d'ombre en vue d'une réconciliation des deux côtés de la Méditerranée
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